9 secondes chrono sample. Réplique culte sonore extraite de la pièce de théâtre Le Malade imaginaire.
Vous pouvez écouter cette réplique à 01:14:27.933 dans la version Radio (1964) de la pièce de théâtre.
Dialogue complet
[...]
- C'est qu'avec tous les soins que vous avez pris, vous n'avez pu parvenir encore à gâter la bonté de votre tempérament, et que vous n'êtes point crevé de toutes les médecines qu'on vous a fait prendre.
- Mais savez-vous, mon frère, que c'est cela qui me conserve, et que Monsieur Purgon dit que je succomberais, s'il était seulement trois jours sans prendre soin de moi?
- Si vous n'y prenez garde, il prendra tant de soin de vous, qu'il vous enverra en l'autre monde.
- Mais raisonnons un peu, mon frère. Vous ne croyez donc point à la médecine?
- Non, mon frère, et je ne vois pas que, pour son salut, il soit nécessaire d'y croire.
- Quoi? Vous ne tenez pas véritable une chose établie par tout le monde, et que tous les siècles ont révérée?
- Bien loin de la tenir véritable, je la trouve, entre nous, une des plus grandes folies qui soit parmi les hommes.
- Et à regarder les choses en philosophe, je ne vois point de plus plaisante momerie, je ne vois rien de plus ridicule qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre.
- Pourquoi ne voulez-vous pas, mon frère, qu'un homme en puisse guérir un autre?
- Par la raison, mon frère, que les ressorts de notre machine sont des mystères, jusques ici, où les hommes ne voient goutte, et que la nature nous a mis au-devant des yeux des voiles trop épais pour y connaître quelque chose.
- Les médecins ne savent donc rien, à votre compte?
- Si fait, mon frère. Ils savent la plupart de fort belles humanités, savent parler en beau latin...
[...]
Les meilleures phrases du film